Afin que vous puissiez comprendre la suite de mes propos, commençons tout d’abord par quelques éclaircissements culturels sur Montréal.
Comme vous le savez sûrement, le hockey sur glace est très populaire par ici. L’équipe locale se défend plutôt bien : il s’agit des Canadiens de Montréal. Soyez vigilants à ne pas faire de confusion, car généralement lorsque l’on parle des Canadiens, il s’agit des joueurs de l’équipe de Montréal et non ceux de l’équipe nationale du Canada ! Leur aréna (comprendre grand amphithéâtre servant principalement de patinoire, mais pouvant accueillir d’autres événements sportifs ou des concerts) est la 5ème plus grande au monde. Il s’agit du centre Bell, du nom d’une compagnie de télécommunication, puisqu’ici la pub est partout et que les stades portent les noms des compagnies qui les sponsorisent …
Le centre Bell est donc très grand et dédié aux Canadiens (de Montréal !) :
Entrons maintenant dans le vif du sujet : la coupe Stanley, qui est l’équivalent du graal pour toute équipe de hockey en Amérique du nord (Canada + USA). Un défi majeur pour les québécois est d’ailleurs d’expliquer aux français comment cela fonctionne, à moi d’essayer !
Tout d’abord, des championnats par ligues classent les équipes. Deux groupes sont ensuite créés, ouest et est (pour mélanger les pays), avec de chaque coté les 8 meilleurs équipes des ligues. On peut voir le déroulement comme une compétition classique commençant par des huitièmes de finales, sauf que pour gagner, il ne suffit pas de remporter un match, mais il faut triompher 4 fois face à l’équipe adverse. Il peut donc y avoir au maximum 7 matchs entre deux équipes. Ensuite, une fois que les deux meilleurs équipes sont déterminées de chaque cotés, elle s’affrontent en finale de la même manière.
Bref, toujours est il que la semaine dernière avait donc lieu la finale de la coupe Stanley, et plus précisément un 7ème match. La pression était donc à son comble. Les Bruins de Boston, qui ont éliminé les Canadiens de Montréal, affrontaient les Canuck de Vancouver ! La rancœur montréalaise était donc à son paroxysme face à cette équipe Bostonnaise ! Voulant prendre part et vivre pleinement ce moment important de l’histoire canadienne, j’ai donc fait irruption devant les cameras pour aller courir tout nu sur la patinoire lors du match.
Moi, mon colloc’, un collègue/ami de mon colloc’ (Pierre), et une colloc’ d’une collègue/ami de mon propre colloc’ (Clémence) avons donc décidé de vivre cette soirée au centre Bell (et oui, tout est lié !), et plus précisément dans son bar dédié au hockey : la cage aux sports.
Arrivé bien en avance pour être sur d’avoir une table, nous nous installons donc et profitons du pop-corn gratuit et à volonté. En réalité, je soupçonne une vil stratégie commerciale : le pop-corn étant très salé, celui-ci donne soif, et pousse irrépressiblement le client à passer commande.
Les supporters arrivent nombreux, dans l’ambiance, et au bout d’un moment le spectacle commence : c’est parti pour les pubs. Ah oui, car ici à la télé même au beau milieu de matchs super importants, il y a des coupures de pub tout le temps. Au final durant un match, il y a autant de pub que de sport.
L’avantage est que pendant un programme pourri, comme une course de Nascar, nous sommes bien contents d’avoir les pubs Québécoises. Car ici il y a déjà l’accent et la prononciation, mais en plus toutes les pubs semblent s’être bloquées dans les années 80. Prenons un bel exemple, le tomatoes factory !
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Épuisés de voir ces hockeyeurs transpirer et fournir tant d’efforts, nous décidons alors de récupérer un peu en commandant à manger. Détail pratique, le serveur du bar nous avait déjà apporté la carte sans qu’on le lui demande, et était déjà passé trois fois nous demander ce que nous désirions manger.
Comme à chaque fois que je peux avoir l’occasion d’en poster, voici une photo remplie de bonne nourriture :
Bref, au final nous avons vu le match et passé une bonne soirée. Par contre les Vancouverreux ont perdu… Du coup tout le monde était super triste et malheureux à la fin !
Comme d’habitude, plus de photos dans la galerie !
Rien à voir, mais le lendemain matin en lisant la presse, j’apprends que des individus ont déambulés dans les rues de Vancouver, brûlant des voitures sur leur passage. Et bien il était temps ! Enfin une action écologique à l’échelle d’une grande ville !
Et pis d’abord, s’ils ne sont pas content, ils n’ont qu’à se mettre au roller !
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